mercredi 24 avril 2013

#challengeAZ : U comme Utopie

photo credit: Soundmonster via photopin cc

Je n'ai pas d'ancêtres ayant un nom de famille en U, ni un prénom, ni un métier et encore moins une ville.

Je vais donc vous parler d'Utopie, d'Urticaire; bref un billet d'(h)Umeur.




Commençons par les choses qui fâchent et qui me donnent de l'Urticaire :

  • Non le, ou la, généalogiste n'est pas un petit vieux, ou une petite vieille, tout(e) racorni(e) qui, après avoir épousseté la poussière chez lui, ou chez elle, s'en va cahin caha épousseter les poussières sur les liasses de papiers aux Archives. 
    • Certes il faut du temps, et parfois de l'argent, pour se déplacer à droite et à gauche mais je vois de plus en plus de jeunes autour de moi, ou sur les réseaux sociaux, pratiquer la généalogie.
  • Non le, ou la, généalogiste n'est pas un grand malade mental, névrosé et raciste. Je ne reviendrais pas sur le sujet, j'en ai suffisamment parlé en son temps sur ce blog (1). 
    • Toutefois, pour ceux qui en douterait encore, la généalogie s'apparente à une folie douce, pratiquée par de doux dingues. Rien de contagieux, sinon le bonheur procuré de la découverte et des rencontres avec des gens biens vivants.
  • Non la généalogie n'est pas une activité d'égoïste. A tous ceux qui couinent car leurs données sont reprises, attendez-vous à ce qu'elles le soient si vous les mettez en ligne. Oui, la moindre des choses est de passer un petit mot pour informer que nous avons pris telle ou telle information. Mais, honnêtement, le faites-vous vous-même systématiquement ? Même pour une date recopiée ?
    • Vous priver de mettre vos données en ligne, c'est aussi priver toute une communauté de vos recherches et découvertes. Un proverbe persan dit "L'ignorance c'est la mort, le savoir c'est la vie". Faire notre généalogie c'est redonner corps à nos ancêtres. Les laisser rangés au fond de notre classeur,  ne pas transmettre ce savoir, c'est les enterrer une seconde fois. Laissez les malotrus de côté, ne vous privez pas du plaisir de partager.

Et si nous nous détendions maintenant en devisant sur l'Utopie et la généalogie ? Commençons par une définition :
L'Utopie est un pays imaginaire où tout est réglé au mieux. (2)
Comment serait le pays Utopia de la généalogie ?
  • Tous les généalogistes collaboreraient, accepteraient les erreurs des autres, les signaleraient pour le bien de la communauté et non son plaisir personnel de fustiger le voisin pour une erreur de saisie (voir point 3 ci-dessus).
  • Il n'y aurait plus qu'un seul arbre généalogique mondial. Certains y aspirent. Ceci signifierait aucune erreur de transcription ou de saisie, un partage inconditionnel des données, ...
  • Une norme GEDCOM permettant enfin d'échanger les données sans perte (3).
  • Un libre accès universel aux Archives.
  • Le logiciel Transcript (4) ne serait pas qu'une aide à la transcription. Ce serait un traducteur automatique de notes tyroniennes, capable de déchiffrer les écritures diverses et variées, quelque fut le scribe. Après tout, les logiciel de reconnaissance OCR ne sont-ils pas l'orée de cette technologie ?
Je pourrais continuer la liste (n'hésitez pas à le faire dans les commentaires) mais au final, cette généalogie ne serait-elle pas ennuyeuse ? 
La perfection n'existe pas, et c'est tant mieux ainsi.

Epilogue
En recherchant la définition exacte du mot Utopie, j'ai découvert qu'il n'était apparu dans la langue française qu'au 18e siècle.
L'entrée dans le Dictionnaire de l'Académie Française de 1762 est la suivante (5) :
UTOPIE. s.f. Titre d'un ouvrage. On le dit quelquefois figurément Du plan d'un Gouvernement imaginaire, à l'exemple de la République de Platon. L'Utopie de Thomas Morus.




(1) La Gazette des ancêtres : Je ne suis pas un numéro & L'Addiction SVP ! publiés en octobre 2010
(3) Roland Bouat, Vie des ancêtres de MaLiBeLe, T comme Transfert, publié le 23 avril 2013
(4) Sophie Boudarel, La Gazette des ancêtres, T comme transcription, publié le 23 avril 2013

2 commentaires :

Tout à fait d'accord pour l'urticaire !!!

Avant l'arbre universel je rêve d'une base de données unique en France et d'un seul site de généalogie où serait recensés tous les dépouillements effectués par les bénévoles

Monique

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